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Il est venu le temps de la mesure et de la modération dans la gestion de la République et ce temps doit impérativement être pris en compte par les membres du FCC et ceux de Cach à qui l’actuelle séquence politique doit sa mobilité. Depuis quelques semaines, après l’euphorie de la proclamation des résultats, il s’observe un retour des réflexes entre anciens adversaires, qui s’appréciaient dans le combat et qui ont une certaine pudeur à se considérer comme des partenaires.

Depuis ; les déclarations vont dans le sens de se positionner dans deux réalités différentes. D’un côté l’UDPS revendique sa victoire à la présidentielle et entend défendre le leadership ainsi dégagé, de l’autre côté, le FCC campe sur une victoire aux législatives et veut jouer sa partition politique selon sa lecture des rapports de force.
Et voilà à cette allure de la guerre des coqs que la République va souffrir car elle va porter sur elle les politiques inachevées d’une coalition qui n’a pas trouvé les voies de son harmonie interne. La réalité a été définie par les deux leaders, Joseph Kabila et Felix Tshisekedi. Chacun en ce qui le concerne sait que leurs formations politiques n’ont fait que la moitié du chemin vers la plénitude de l’exécutif bicéphale dans le pays. Le chef de l’Etat est l’autre patron de l’exécutif à côté du Premier Ministre qui est, lui le chef du Gouvernement.

Dans l’état actuel des textes de la RDC, le chef de l’Etat, même si le premier ministre vient de sa majorité, est appelé à collaborer avec celui-ci dans la prise d’actes sur les grandes décisions, notamment les grandes nominations et les mises en place.

Il est donc important, pour que cette législature réussisse, que tous ceux qui vont être appelés à occuper des fonctions de l’exécutif se déshabituent de reflexes partisans. C’est sera peut-être le plus difficile à faire, mais cela est la condition pour parvenir au bien-être après le miracle de la passation civilisée du pouvoir. A présent, force est de constater que pour la plupart des hommes politiques en activité au Congo, si le gant est désormais de velours, la main, elle, reste de fer. Autour des deux présidents (l’ancien et le nouveau) s’agglutinent des hommes politiques grimés en démocrates, mais qui ont sous le masque, les démons de la division tapis au fond d’eux.

Maintenant le risque est d’avoir au prochain gouvernement deux camps. L’un favorable au président de la république et l’autre à Joseph Kabila. N’a-t-il pas raison, le sage qui dit qu’un royaume divisé en lui-même va à sa ruine ? C’est pourquoi les observateurs de la scène politique Congolaise et les lanceurs d’alerte demandent aux uns et autres de se défaire des oripeaux de gladiateurs politiques prêts à dégainer sur l’adversaire, pour revêtir l’habit républicain. Ainsi le gouvernement à venir aura pour horizon l’intérêt général.
Le nécessaire réglage républicain s’impose. Il faudra vite passer de la mentalité des hommes politiques à celle des hommes d’Etat. Au finish, ce que le peuple, souverain primaire attend des dirigeants, c’est le changement. Que ce changement vienne de tel parti ou de tel autre ne compte pas. Peu importe que le chat soit noir ou gris, pourvu qu’il attrape les souris, avait coutume de dire Deng Xiaoping.

Ainsi avant d’envisager changer les choses, les hommes politiques doivent s’inspirer de la sagesse de Gandhi. Ce sage conseillait à quiconque veut apporter le changement, d’être lui-même le changement qu’il veut voir s’opérer dans sa société.

Patrick Ilunga et Wak

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