Le Président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS/Le peuple, était face à la presse mercredi 1er mai 2019, en sa résidence située dans la commune de Lemba, Quartier camp riche. Valentin Mubake est revenu largement sur la situation politique du pays, après les élections du 30 décembre 2018. Face à ce qu’il qualifie de crise politique découlant de ces élections, l’ancien conseiller politique du feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, n’est pas allé par quatre chemins pour proposer son plan de sortie de crise. A travers un document de 15 pages, Valentin Mubake propose la tenue, sous l’égide de la communauté internationale, d’une table ronde politique, réunissant tous les acteurs politiques du pays notamment ceux ayant pris part aux élections du 30 décembre et ceux n’y ayant pas pris part.
Dans son document présenté à la presse, le Président de l’UDPS/Le peuple commence par situer la source de la « crise politique que connait la RDC à ce jour ». Valentin Mubake dit avoir dénoncé et fustigé en son temps, le processus électoral organisé par la CENI, « pour sa non transparence provenant « de l’usage de la machine à voter proscrite expressément par la loi électorale et programmée pour escamoter certaines étapes obligatoires prévues par la loi avant d’annoncer les résultats des urnes constatés dans chaque bureau de vote, de la corruption sévère du fichier électoral contenant environ 1/5 du nombre total des électeurs reconnus fictifs selon l’enquête de l’OIF (l’organisation Internationale de la Francophonie) enfin du manque de confiance des acteurs politiques envers la CENI à cause de la partialité en faveur du pouvoir en place tel que reconnu par la classe politique toute entière dans l’accord de la CENCO signé le 31 décembre 2016 », peut-on lire dans le document de l’UDPS/Le peule.
Tout en insistant sur le fait que cette situation de crise post-électorale doit interpeller toute la communauté internationale, Valentin Mubake appelle à la tenue d’une table ronde internationale sur la RDC dont l’objectif est de mettre fin à la crise de légitimité de pouvoir d’Etat au Congo, constatée successivement en 2006, en 2011 et en 2018 lors des différentes élections.
Lors de cette transition, indique le Président de l’UDPS/Le peuple, les congolais doivent se convenir d’une période de transition politique au cours de laquelle tous les préalables seront réunis pour l’organisation, à tous les niveaux, des élections libres, démocratiques et transparentes dont les résultats reflètent réellement la volonté du peuple congolais.
Quant aux participants, Mubake propose un panel des acteurs politiques et apolitiques. Ce panel est reparti en quatre groupes importants. Le groupe A sera constitué des délégués des plateformes politiques qui ont participé aux élections du 30 décembre. Il s’agit de CACH, LAMUKA et FCC. Le groupe B sera composé des délégués des plateformes politiques qui ont dénoncé le processus électoral et ont refusé de participer aux élections du 30 décembre. Le groupe C sera constitué des délégués de la société civile du Congo et du comité laïc de coordination, CLC. Enfin, le groupe D comprendra les personnalités qui se sont illustrées par leurs prises de position sur « la débâcle programmée de la RDC ».
La table ronde voulue par l’UDPS/Le peuple durera 45 jours et pourrait aboutir à une période de transition de trois ans non renouvelable.
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com