Une question s’est posée avec acuité dans l’univers politique pendant la période électorale en République Démocratique du Congo (RDC), y compris dans les médias congolais, puisque la presse n’a pas hésité à affirmer que : « pour la présidentielle du 30 décembre 2018, deux (2) camps s’opposaient, celui du peuple, et celui des élites ». Les élites étant, selon eux, représentées par la classe politique (majorité, opposition et société civile) et le peuple, par la majorité de la population, mieux les couches sociales paupérisées qui reprochaient aux élites de ne rien faire pour améliorer leurs conditions sociales de la population. D’où l’idée de changement via l’alternance au sommet de l’Etat. C’est ce qui est arrivé… Cinq mois plus tard, la même élite et le peuple qui étaient en désaccord sur la façon de gérer la chose publique, sont tombés d’accord une fois dans l’histoire. Une seule chose les a réunis. Il s’agit du rapatriement de la dépouille mortelle du Sphinx de Limete, en la personne d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire dont la mémoire a été saluée par plus d’un chef d’Etat africain, et de l’organisation des obsèques dignes de son rang. Un acte salué par plus d’un chef d’Etat africain qui ont fait le déplacement à Kinshasa, capitale politique de la RDC, pour rendre hommage à cette icône de la scène politique africaine. Outre les pays africains, quelques pays comme la Fédération de la Russie, le Pakistan, l’Inde, la Chine ont également rendu un hommage mérité à l’illustre disparu.

En effet, les dirigeants africains ont rendus samedi 1er juin 2019 des hommages mérités à l’ancien Premier ministre honoraire et opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba au Complexe omnisports stade des Martyrs de la pentecôte (COSM) où sa dépouille mortelle était exposée pour des honneurs dus à son rang. Parmi les chefs d’Etat qui ont fait le déplacement de Kinshasa, on peut citer Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Edgar Lungu de la République de Zambie, Faustin-Archange Touadera de la République centrafricaine.

 

D’autres chefs d’Etat du continent se sont fait représenter. Il s’agit de Yoweri Museveni de l’Ouganda, représenté par son vice-président, Macky Sall du Sénégal, représenté par le ministre de la Culture et communication ; Abdel Fattha Al-Sissi de la République Arabe d’Egypte représenté par le ministre des Eaux et irrigation ; Uhuru Kenyatta du Kenya, représenté par Mme Amida, ancienne vice-présidente.

 

Outre ces pays, on peut également citer le Royaume du Maroc, le Mali, le Zimbabwe, la Guinée, la Côte-d’Ivoire, l’Ethiopie ; l’Haïti. En dehors des pays africains, la Chine, la Fédération de la Russie, l’Inde et le Pakistan étaient aussi de la partie. Bref, pas moins d’une vingtaine de délégations ont tenu à rendre hommage à ce digne fils d’Afrique, Etienne Tshisekedi.


Après les hôtes de marque, c’était le tour des corps constitués toute tendance confondue, des membres de la famille biologique et politique de s’incliner devant la dépouille de l’ancien Premier ministre Etienne Tshisekedi et de procéder au dépôt des gerbes des fleurs. De manière indéniable, Etienne Tshisekedi a su rassembler les filles et fils du Congo au-delà de leur divergence politique et ethnique.

 

La veille, soit le vendredi 31 mai, c’étaient Paul Kagame et Joao Lourenzo, respectivement président du Rwanda et président d’Angola qui ont déposé des gerbes des fleurs devant le cercueil de l’illustre disparu.

Dieudonné Buanali

 

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