Le sujet fait déjà débat au sein de la classe politique congolaise. Si pour la plupart d’acteurs et même l’institution organisatrice des élections l’enrôlement des congolais vivant à l’étranger est techniquement impossible, Corneille Mulumba, porte-parole des pionniers de l’Union pour la Démocratie et le progrès social estime pour sa part que cette question nécessite un large compromis entre les acteurs en présence afin de trouver la voie idéale à suivre.
Pour cet acteur politique de l’opposition, l’enrôlement des congolais de l’étranger est une question épineuse qui nécessite beaucoup d’attention. Corneille Mulumba qui n’est pas du tout contre La déclaration de la CENI s’avouant être incapable d’organiser cette opération pour des raisons techniques, souhaite que le débat des élus du peuple au parlement permette de baliser le chemin. « Il faut savoir être objectif, la CENI avance des raisons, la loi nous impose que les congolais de l’étranger soient enrôlés, alors si l’assemblée nationale lève l’option tant mieux » précise le pionnier de l’UDPS.
Corneille Mulumba dit souhaiter que ce débat ait absolument lieu afin que les millions des congolais vivant tant au pays qu’à l’étranger, soient définitivement fixés sur cette question. « Donc il va y avoir un débat entre les élus du peuple, ces derniers en âme et conscience vont faire des propositions, et je me soumettrai à cette position, parce que je n’ai pas d’éléments objectifs pour juger de ce qui est de la véracité de ce qui sera dit ». Le pionnier de l’UDPS dit par ailleurs faire foi en la centrale électorale pour la simple raison qu’elle dispose des outils d’analyse fiables qui peuvent déterminer de la possibilité ou non de procéder à l’enrôlement des congolais de la diaspora dans le contexte actuel. « Je fais confiance à la ceni parce que c’est un organe qui a été mis en place par les congolais eux-mêmes. Il y aura un débat parlementaire et à l’issue de ce débat on sera éclairé », croit-il savoir.
Face à ceux qui estiment que l’enrôlement des congolais de l’étranger peut retarder l’organisation des élections fixées pour le mois de décembre prochain, Corneille Mulumba rappelle que les acteurs politiques doivent trouver un compromis notamment sur ce que dit la loi d’une part et la réalité sur le terrain d’autre part. « Par le passé, il est arrivé qu’effectivement, contrairement à ce que prévoyait la loi, qu’un compromis soit trouvé. Il en a été ainsi lorsque notamment il était question d’organiser les élections à tel moment, et qu’on n’était pas près de le faire, il y a eu un compromis national » a conclu le porte-parole des pionniers de l’UDPS.
Théodore Ngandu

Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.