Des messages de campagne via les réseaux sociaux, la radio et la télévision. Quelques rares banderoles levées et des affiches à compter au bout du doigt apposées sur les murs et places publiques dans la capitale congolaise. Contrairement aux campagnes précédentes, notamment celles de 2006 et de 2011, les candidats-Président de la République, les candidats députés nationaux ainsi que les candidats députés provinciaux étaient plus motivés à ouvrir la campagne électorale le même jour du lancement officiel. Pour cette fois, les candidats aux différents scrutins semblent avoir un manque de motivation et de volonté, le début est très timide. L’on se pose la question de savoir, qu’est-ce qui pourrait être à la base de cette situation ? Est-ce des problèmes financiers ou bien, c’est pour des raisons liées à la stratégique électorale ?
Selon le constat fait par les reporters de Géopolis Hebdo, hier jeudi 22 novembre, dans certaines circonscriptions électorales de la ville-province de Kinshasa, des panneaux et affiches des candidats-Président de la République sont déjà visibles. Nous citons, à titre exemplatif, ceux du candidat du Front Commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary et ceux de Félix Tshisekedi Tshilombo, candidat de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS et Alliés).
Au niveau de la circonscription électorale de Limete, quelques affiches sont apposées sur les murs et les banderoles des candidats députés nationaux et provinciaux sont de plus en plus visibles. Du côté du parti cher à Pius Mwabilu, ci-devant président du Congrès National Congolais (CNC), Alexis Tshamala, le secrétaire général chargé de la mobilisation et de la propagande, pense que ce n’est plus le temps de la préparation pour la campagne. « Nous nous sommes déjà préparés en avance. Nous n’attendons que le mot d’ordre de notre autorité morale pour se lancer dans la campagne ». Et à un autre cadre du CNC d’enfoncer le clou. « Nous nous sommes préparés dès la création de notre parti et à ce jour, nous sommes fin prêts », a déclaré Gabriel Kabukulu, secrétaire général adjoint du CNC.
De l’autre côté, le président national du Courant Démocratique Rénovateur (CDR), parti membre du FCC, estime qu’Emmanuel Ramazani Shadary, candidat à l’élection Présidentielle du 23 décembre 2018, est le candidat de la cohérence de l’ambition et capable de relever les défis. Il invite les congolais à établir la différence entre un budget de l’Etat et le programme présenté par Emmanuel Ramazani Shadary. Pour lui, réunir 86 milliards de dollars américains pour un programme de redressement de la RDC est bien donc le résultat d’un plan cohérent et de bonne gouvernance.
Le PN du CDR estime que le Front Commun pour le Congo regorge d’éminences grises nécessaires pour y parvenir. « Le Pays doit être ambitieux.
Le projet d’Emmanuel Ramazani Shadary est réaliste et réalisable. L’heure de l’alternative crédible est donc venue. Ce que nous devons choisir demain, ce n’est pas la tête d’un individu, c’est la cohérence, l’ambition, et le réalisme qui intègre les défis du Congo. Les défis sécuritaires, les défis géostratégiques, les défis économiques et les défis sociaux culturels. Il faut un Pays qui bouge », a déclaré Jean-Lucien Bussa Tomba lors d’une conférence de presse tenue la veille du lancement de la campagne électorale. Il ne reste plus qu’à observer les jours qui viennent, l’évolution de la dite campagne.
Joël Bolongo

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com