Composante essentielle de la Plateforme Front Commun pour le Congo (FCC), la Majorité Présidentielle (MP) a tenu à éclairer l’opinion nationale et internationale sur des grands sujets d’actualité en République Démocratique du Congo (RDC). Dans sa conférence de presse organisée le samedi 10 novembre 2018, la MP a notamment réaffirmée sa détermination d’accompagner le candidat-président de la République du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary, jusqu’à la victoire finale. Le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu Liyongo, l’animateur de cette conférence de presse est également revenu sur d’autres sujets d’actualité notamment, la déclaration du nouvel archevêque catholique de Kinshasa, Fridolin Ambongo, sur le processus électoral, les sanctions de l’Union Européenne (UE) infligées contre certaines personnalités du pays ou encore la composition de l’équipe de campagne d’Emmanuel Ramazani Shadary. Une communication qui aura permis au porte-parole de dissiper tout malentendu sur des questions qui fâchent.

Fer de lance de la plateforme électorale Front Commun pour le Congo (FCC), la Majorité Présidentielle (MP) ne pouvait rester indifférente après la polémique née dans la foulée de la vague de désistements de certaines personnalités désignées dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Ramazani Shadary. Pour le porte-parole de la plateforme, André-Alain Atundu, « chacune des personnalités citées a soit été consultée, soit informée, soit contactée ou en toute hypothèse, chacun a été intéressé ». Il estime par ailleurs que : « ce n’est pas le retrait de ces quelques 3 personnes sur une liste de 800 qui met en cause la qualité du travail abattu.»

La MP rappelle par la même occasion qu’elle « renouvelle son engagement au FCC par loyauté au Président Joseph Kabila » et demande en outre, au peuple congolais à se « préparer sereinement à exercer sa souveraine volonté dans le choix des animateurs des institutions le 23 décembre 2018 pour poursuivre l’élan de développement économique et de démocratie commencé avec le Président Joseph Kabila.»

Mwilanya-Tshibala dans l’équipe Shadary, « polémique malsaine »

Le sujet était devenu une affaire nationale. La présence du Premier ministre Bruno Tshibala et du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat Néhémie Mwilanya dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Ramazani Shadary a été vivement critiquée par certains leaders de l’opposition qui ont, pour ce faire, exigé leurs démissions. A ce sujet, la MP pense que cette « polémique malsaine et perverse avait comme objectif de distraire et d’embrouiller les esprits par rapport aux enjeux électoraux qu’à consolider le processus électoral.»
Dans cette conférence de presse, le porte-parole de la MP précise que l’article 36 de la Loi électorale invoquée par le collectif des candidats-président de la République pour exiger la démission de deux officiels congolais a été abusivement interprété.
« La loi n’interdit pas l’implication du Chef de l’Etat, du Premier ministre ou des ministres dans une campagne électorale », fait-il remarquer avant d’ajouter que « ceci est d’ailleurs de pratique courante dans les systèmes démocratiques ».

Pour André-Alain Atundu, « il ne peut y avoir aucune confusion du genre entre les activités professionnelles d’un ministre et les actes privés posés dans le cadre d’un parti ou regroupement politique. »

MP-Ambongo, ce premier pas qui dérange !

Le cardinal Laurent Mosengwo a cédé son fauteuil de l’archevêché de Kinshasa à Monseigneur Fridolin Ambongo. Le nouvel archevêque métropolitain a effectué son tout premier déplacement au Vatican, le siège de l’église catholique romaine. Alors qu’il s’y trouvait, l’homme a fait savoir que l’un de ses priorités était de pousser les acteurs à la tenue des élections crédibles et transparentes en République Démocratique du Congo tout en proposant l’organisation de la présidentielle avec les bulletins papiers.

Pour la MP, la première sortie médiatique du nouvel archevêque de Kinshasa sème la confusion dans l’esprit de tout républicain. « A partir de Rome, l’on aurait pu s’attendre à recevoir du nouveau nominé des orientations pastorales dans le sens d’une meilleure évangélisation des kinoises et kinois au regard des défis moraux qui assaillent la société », se lamente Atundu Liyongo avant d’enchainer qu’à la place, le prince de l’église s’est exprimé « avec une posture autoritaire sur les aspects techniques du processus électoral, matière relavant constitutionnellement de la compétence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ». Le porte-porale de la MP déplore par conséquent, que cette déclaration porte atteinte au principe de la « laïcité de l’Etat congolais pourtant reconnu et accepté par tous.»

MP-Shadary, objectif 2030 !

Imperturbable, la MP a profité de l’occasion pour exhorter le FCC à la « cohésion, à la synergie d’actions de ses membres et à un engagement sans faille aux côtés du candidat choisi par l’Autorité morale (Joseph Kabila, NDLR) pour garantir une victoire électorale confortable à Ramazani Shadary pour lui permettre de consolider la paix et l’œuvre de développement économique en vue de l’émergence en 2030 ».

La MP a aussi garanti que ce choix des animateurs des institutions congolaises devra se faire sans pression extérieure. « Le refus de toute ingérence notamment par l’intrusion financière et l’accomplissement de l’engagement d’organiser seul les élections en constituent l’acte fondateur », a dit le porte-parole de la MP. Une belle transition pour Atundu Liyongo qui a rappelé le caractère irrégulier des sanctions infligées contre Ramazani Shadary et d’autres responsables politiques congolais tout en exigeant la levée. « Ces décisions sont arbitraires et immorales parce qu’elles visent à contraindre les officiels congolais à ne pas exercer leur devoir constitutionnel et obéir au doigt et à l’œil de quelques personnages dont l’objectif est de ravir la souveraineté au peuple congolais », pense-t-il.

José-Junior Owawa

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