Partager les articles

La République Démocratique du Congo vit l’une de ses phases les plus importantes de son histoire, avec l’organisation des élections qui ont abouti à la première alternance pacifique du pays depuis son accession à la souveraineté internationale. Cette étape décisive va permettre aux différentes provinces qui auront aussi leur alternance de se mobiliser pour atteindre un niveau de développement à même de garantir le minimum aux différentes populations. C’est le cas de la Province du Tanganyika qui a beaucoup souffert pendant des décennies d’une absence des infrastructures de base de manière criante, au point que des pratiques barbares sont revenues dans la sociologie de ses composantes.

C’est au Tanganyika que l’on a récemment assisté à un conflit entre bantous et pygmées, entre forces loyalistes et des Maï-maï dont la cruauté n’avait d’égal que la barbarie des actes qu’ils commettaient. Aujourd’hui sur la liste des différents candidats, il y a un nom qui ne laisse pas indiffèrent, c’est celui de Zoe Kabila, deux fois élu à la députation nationale et frère du Président sortant Joseph Kabila. S’il est vrai que les jeux ne sont pas encore joués et que la lutte s’annonce âpre pour l’élection du futur Gouverneur, les sondages et pronostics mettent l’honorable Kabila en tête des listes si pas le grand vainqueur de cette élection au second degré. L’homme est déjà un habitué de l’immersion en province pour avoir travaillé pendant deux mandatures au contact des populations. Ne parlant presque jamais, les congolais ont découvert son engagement oratoire au moment de la campagne électorale où il a dirigé une grande commission dans le cadre des efforts de soutien au candidat FCC.

Les personnes proches de ce projet voient en lui une personne ressource capable de connecter la province au grand mouvement industriel qui se développe avec la demande croissante des métaux rares. Il faut un management de pointe pour attirer rapidement vers cette zone des grands industriels en vue de la mise en valeur rapide des grands gisements du lithium qui sont dans cette province .

En effet, selon une récente étude publiée par Léonide Mupepele, expert en ressources naturelles et substances minérales, la RDC aurait près de 7 millions de tonnes de lithium sur le seul gisement de Manono. Cette position place la RD Congo en deuxième position des producteurs après le Chili. Contrairement à la majorité des gisements dans le monde où le lithium est extrait des saumures (lacs salés), la particularité du lithium congolais, c’est qu’il se présente sous forme d’un minéral appelé « spodumène », qu’on retrouve en association avec la cassitérite (minerai d’étain) et la colombo-tantalite, dans une roche métamorphique d’origine magmatique, appelée pegmatite.

On comprend pourquoi la compagnie AVZ a, dans la foulée de l’annonce d’une augmentation de la production du Lithium, Voilà pourquoi, AVZ a annoncé, dans la foulée, fait part de la découverte conjointe de substantielles réserves de 300 mille tonnes de cassitérite et de 13,2 mille tonnes de coltan.

On peut à la lumière de cette réalité comprendre que cette province va basculer rapidement dans l’ère industrielle et permettre au pays de pouvoir compter sur son apport dans l’effort de redressement et de développement.

Zoe Kabila sera donc confronté à ce défi s’il est élu gouverneur et devra le plus rapidement possible avec le gouvernement central et le partenariat public-privé faire face à un autre défi à savoir la desserte en énergie électrique dont les besoins seront croissants avec la construction de ces nouvelles unités de production industrielle.

La responsabilité de cette tâche incombe aux députés provinciaux pour choisir un champion capable de faire face aux lenteurs administratives, aux velléités du pouvoir central, au regard des textes et des avantages dus aux provinces. Dans quelques semaines tout cela sera éclaircie.

Robert Tanzey

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *