« Le cabinet de Bruno Tshibala Nzenzhe, Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), connu pour sa capacité de résilience face aux critiques de mauvaise foi, est monté cette fois-ci au créneau pour fustiger la circulation des informations cousues de fil blanc sans fondement et n’ayant aucun rapport avec la réalité des faits vécus à la Primature », a déclaré d’entrée de jeu le professeur Jean-Félix Kamanda, Directeur de cabinet de Bruno Tshibala Nzenzhe à un parterre de patrons de presse vénus s’enquérir de la situation à la source. Alors qu’ils se préparent à une remise et reprise civilisée comme c’est la mode, le Premier ministre a été « choqué » par la circulation des informations portant sur des arriérés de plus de vingt ans à la Primature et que de ses convictions de socialiste, cela est une grave atteinte à son combat pour la justice sociale. Selon le Directeur de cabinet, la Primature n’est pas une institution isolée des autres institutions de la République, elle reçoit comme toutes les autres institutions du pays les fonds nécessaires à son organisation et fonctionnement dont les salaires qui sont payés en temps et en heures convenus.
A ce jour, ajoute t-il, il n’y a aucune grogne, ni arriérés. Sauf, des retards de l’administration qui sont communs à tous les services publics. « Pourquoi alors toutes ces attaques », se sont demandés les patrons de presse ? Jean-Félix Kamanda y est allé de son hypothèse de travail en l’absence, dit-il, des documents probants. Il y a deux situations à considérer dans cette attaque injuste. La première est que le budget de la Primature est voté par le Parlement (ndlr : composée de deux chambres : Assemblée nationale et Sénat) et il est inchangé depuis des années.
A partir de ce moment, il faut prendre en compte l’arrêté de fonctionnement de chaque cabinet et les composantes de celui-ci pour avoir une base d’évaluation sur les rémunérations. Chaque locataire de la Primature est confronté à des défis de gestion qui sont propres à son mandat, et c’est dans ce contexte qu’il faut organiser une quelconque critique, mais faire de l’amalgame en comparant les salaires des membres des Cabinets des précédents Premiers ministres, c’est faire preuve de mauvaise foi et de peu de professionnalisme. Deuxième élément d’analyse avancé par le Dircab du Premier ministre est le fait que contrairement aux pécheurs en eaux troubles qui ne pouvaient pas penser que Bruno Tshibala dont le Gouvernement fut celui des Missions, allait réussir à accomplir celles-ci et par ce fait même, à entrer dans l’histoire.
C’est une donne insupportable pour beaucoup d’acteurs qui estiment qu’il doit être diminué par des marques de forte diabolisation. Au-delà de l’indignation que cela a suscité auprès du Cabinet sortant, le Dircab F.-F. Kamanda a tout de même déclaré que le Premier ministre est serein et fier d’avoir accompli les Missions lui confiées par le Peuple. Il est dommage que des hommes de petite âme s’évertuent à s’attaquer aux œuvres politiques de grande valeur comme la première alternance politique, civilisée et démocratique jamais vécue dans ce pays, en cherchant désespérément à salir les acteurs de ce renouveau démocratique.
Pour la Primature, ce sont des ennemis de la vérité qui sont à l’œuvre dans cette campagne de sape car, il aurait suffi de poser les questions aux bonnes personnes pour avoir les réponses disponibles.
Robert Tanzey

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com