Comme il fallait s’y attendre, l’opposant congolais Eugène Diomi Ndongala a enfin retrouvé sa liberté hier jeudi 21 mars 2019. Cette libération intervient au lendemain de la signature par le Ministre d’Etat en charge de la justice d’un arrêté accordant une liberté conditionnelle au Président du parti politique « Démocratie Chrétienne ».
Cette liberté que vient de recouvrer Diomi Ndongala est assortie de plusieurs restrictions notamment l’interdiction pour lui de se retrouver non loin d’un lycée ou d’une école des jeunes filles, l’interdiction de se retrouver non loin des frontières de la République Démocratique du Congo (RDC). L’homme devra se présenter chaque lundi auprès du Procureur général près la Cour de cassation pour signaler sa présence.
Ces mesures restrictives ont été critiquées par certains défenseurs des droits de l’homme qui accusent le locataire du Palais de Justice de n’avoir pas respecté l’instruction du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Aussitôt sorti du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex Prison centrale de Makala), le Président national de Démocratie Chrétienne a dit toute sa gratitude au Chef de l’Etat. « Je remercie le président de la République, mais mon souhait est qu’aucun congolais ne puisse plus souffrir ce dont moi j’ai souffert. Aucun congolais ne puisse plus être arrêté à cause de ses opinions politiques et qu’on ne laisse pas la sécurité faire des montages », a-t-il déclaré. L’homme dit en outre, avoir pardonné à tous ses adversaires et ceux qui sont à la base de son arrestation qu’il qualifie de « montage ».
Eugène Diomi Ndongala quitte le CPRK après avoir ainsi rempli les formalités administratives. Une foule nombreuse constituée des militantes et militants de son parti et des plusieurs autres sympathisants, a pris d’assaut les abords du Centre Pénitentiaire pour témoigner leur solidarité avec ce politicien reconnu pour sa lutte acharnée en faveur de l’avènement d’un Etat de droit en RDC.
Le cortège Diomi Ndongala devenu homme libre s’est dirigé vers la commune de Limete, quartier résidentiel, où le leader de Démocratie Chrétienne est allé signer le livre des condoléances en mémoire de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba qu’il considère comme son mentor. Ensuite, il s’est rendu au siège de son parti politique situé dans la commune de Bandalungwa, non loin de la prison où il était incarcéré.
Rappelons que la libération d’Eugène Diomi Ndongala intervient quelques jours après celles de Franck Diongo et Firmin Yangambi, tous les deux bénéficiaires des mesures de décrispation politique prises par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dit ‘’FATSHI’’.
Outre ces personnalités politiques reconnus comme étant des cas emblématiques, le Chef de l’Etat a, dans la foulée, gracié 700 détenus repartis sur l’ensemble du territoire national. A qui le prochain tour ? Qui vivra verra !
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com