Alors que le président de la république se retrouve à l’Est de la république démocratique du Congo, à Kinshasa, certains de ses partisans se préparent à descendre dans la rue pour soutenir le chef de l’Etat dans sa volonté de « déboulonner le système dictatorial ». Le mot du chef de l’Etat, prononcé pendant son séjour américain, est devenu culte dans le tout Kinshasa politique.

Recevant quelques journalistes mardi matin, Fils Mukoko, membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et ancien secrétaire national chargé de la mobilisation du désormais parti présidentiel, annonce la couleur : les parlementaires débout ont décidé de descendre dans la rue vendredi 19 avril prochain pour faire entendre leur voix. A la tête du mouvement associatif « l’armée des bâtisseurs Tshisekedistes » qui est né au sein de l’UDPS, celui que les combattants appellent « le gardien du temple » dit vouloir soutenir le président de la république afin que « la rupture avec le système dictatorial » souhaitée soit une réalité.

Pour Fils Mukoko, vendredi prochain, une mobilisation populaire et pacifique partira de la place échangeur de Limete pour chuter au palais du peuple où les manifestants liront et déposeront un mémorandum. « Le gardien du temple » ainsi que certains parlementaires débout ont l’intention d’exprimer, dans leur mémo, l’aversion qu’ils nourrissent contre le système de vote indirect lequel a été la règle lors de l’élection des sénateurs et des gouverneurs. Pour eux, les législateurs se doivent de revoir la règle du jeu afin de faire du vote au suffrage universel direct la règle pour toutes les élections dans les années à venir en RDC, car « tout pouvoir doit émaner du peuple », a ajouté Mukoko.

L’armée des bâtisseurs Tshisekedistes dit avoir informé les autorités urbaines pour la marche. Se fondant sur les principes « enseignés » par le « guide » Etienne Tshisekedi, le coordonnateur de ce mouvement associatif dit se passer du soutien de la hiérarchie de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social parce que son initiative est une bonne chose, dit-il.

Patrick Ilunga

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