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Quelques minutes seulement après la prestation de serment de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante, la communauté internationale a pris acte de la nouvelle donne. Cap est mis maintenant vers les étapes à venir. Dans un communiqué, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, le Canada le Royaume Uni, la Belgique, L’Union Européenne etc, disent soutenir « le gouvernement congolais pour l’organisation des élections transparentes, libres et inclusives dans les délais prévus par la constitution. » Ces pays qui se présentent eux-mêmes comme des « partenaires » « notent à regret que les parties prenantes ne sont pas parvenues au consensus, qui constitue un élément important pour renforcer la confiance à l’égard du processus électoral ». Ces « partenaires » appellent  »les autorités compétentes à rechercher l’adhésion de tous les acteurs concernés, notamment les partis politiques et la société civile, au processus électoral et à renforcer leur confiance en celui-ci ».

Ce communiqué tombe au moment où l’opposition planifie des manifestations de protestation contre la nouvelle équipe de la CENI. Une question alors: le communiqué de la communauté internationale vient-il couper l’herbe sous les pieds des formations politiques protestataires ? La communication des « partenaires » font passer un message : contester Kadima et son équipe est un combat perdu, qu’il convient de prendre le train pour se concentrer sur les prochaines étapes. Pour les « partenaires », les étapes à venir sont déjà identifiées. Ils s’agit de « la révision de la loi électorale… le lancement effectif du processus d’identification et l’enrôlement des électeurs ainsi que l’établissement du budget idoine et du calendrier électoral », note le communiqué, qui précise que tout ceci, en « respectant les échéances constitutionnelles ».

Il est vrai que le ton du communiqué peut être de nature à provoquer l’ire des souverainistes. Mais qu’à cela ne tienne, il convient de faire remarquer que certains pays qui ont tenté de secouer ciel et terre pour obtenir le rejet de la candidature de Denis Kadima, se sont rendus à l’évidence, real politic oblige, qu’une marche arrière sur tout ce qui a été fait, peut relever de l’utopie.

Patrick Ilunga

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