Les 7 leaders de l’opposition congolaise, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Félix Tshisekedi et Vital Kemerhe se retrouvent ce mercredi à Genève, la capitale suisse pour les dernières négociations qui devront aboutir à la désignation de leur candidat commune à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo.
Débuté à Bruxelles puis Pretoria, les conclaves de l’opposition n’ont pas permettre de dégager un consensus autour du nom et du programme qui commun à présenter à l’opinion à l’approche du début de la campagne électorale. Mais malgré cela, les présidents de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, Martin Fayulu, celui de Congo Na Biso, Freddy Matungulu, Moïse Katumbi de Ensemble pour le Changement, Jean-Pierre Bemba du Mouvement de Libération du Congo, Adolphe Muzito du Nouvel Elan, Félix Tshisekedi de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social et Vital Kemerhe de l’Union pour la Nation Congolaise espèrent pouvoir trouver un compromis autour des sujets qui fâchent avant le 15 Novembre prochain.
Dans l’entourage de 7 leaders, l’on privilégie la discrétion réduisant ainsi la marge de manœuvre de sondeurs. La bataille qui se joue entre Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Freddy Matungulu serait serrée. Considéré comme le favoris, le leader de l’UDPS n’est pas totalement à l’abris depuis sa décision d’aller aux élections « avec ou sans la machine à voter » devenue le commun diseur au sein de la composante aurait fortement écornée son image auprès de ses collègues. Une position délicate qui ne fait pas forcément l’affaire de Vital Kamerhe.
Ce dernier considéré lui aussi comme étant l’un des favoris ne serait pas dégagé de la tache d’huile qui lui colle sur la peau depuis sa participation au controversé dialogue du 18 octobre conduit par le togolais Edem Kodjo sous l’impulsion de l’Union Africaine. Un acte qui a été vu par certains opposants comme étant de la traitrise. Martin Fayulu, député national élu de Kinshasa pourrait être le troisième mais ce dernier est critiqué par ses détracteurs comme étant un leader provincial.
Quant à Freddy Matungulu, l’homme a certes le meilleurs CV : Professeur d’universités, économiste de renommée internationale mais pas vraiment un animal politique. Une faiblesse de taille mais aussi une force pour l’ancien Haut fonctionnaire du Fonds Monétaire International qui bénéficie aussi d’une image positive d’homme nouveau dans un environnement politique traditionnellement critiqué par l’opinion. Une équation pour Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito qui vont jouer l’abrite dans cette bataille fratricide entre des « frères-ennemies.» Une situation qui laisse perplexe les analystes qui n’hésitent pas de prédire des surprises au sortir du conclave.
José-Junior Owawa

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com