Devant la presse vendredi 7 décembre dernier, le porte-parole de la Majorité présidentielle s’est longuement appesanti sur le Budget quinquennal préconisé par le candidat du Front Commun pour le Congo dans son programme de gouvernement. D’emblée, André-Alain Atundu a déclaré que le budget de 85 milliards avancé par Emmanuel Ramazani Shadary est réaliste, crédible puisque ses chiffres reflètent la réalité et les possibilités réelles du candidat. Pour la Majorité présidentielle, plusieurs raisons poussent la population de manière spontanée au budget du FCC et à soutenir la candidature de Shadary. Il s’agit tout simplement du fait que « le candidat FCC demande à chacun d’intervenir dans l’effort de l’amélioration de sa propre situation sociale et donc d’en être directement responsable pour être sûr d’en bénéficier personnellement ».

Dans son analyse, le porte-parole de la Majorité présidentielle répond à quatre questions essentielles sur le budget quinquennal d’Emmanuel Ramazani Shadary. Premièrement, à la question de savoir si le budget du candidat du Front Commun pour le Congo est réaliste, Alain Atundu répond par l’affirmatif, car estime-t-il, à l’instar de Joseph Kabila, le candidat N°13 à l’élection présidentielle du 23 décembre va poursuivre l’augmentation progressive du budget de l’Etat en fonction des moyens disponibles ou disponibilités, selon l’évolution de la situation globale de l’Etat durant son mandat. Et donc, renchérit-il, « le résultat réel dépendra des retombées effectives de la lutte contre la déperdition monétaire sous quelque forme que ce soit. » Quant à la question de savoir si ce budget est réalisable, le porte-parole de la Majorité présidentielle ne va pas par quatre chemins. Il répond tout simplement par un « Oui ». Il en veut ainsi pour preuve des dispositifs mis en amont pour éviter les pertes techniques comme la non consommation du budget ou l’épuisement du budget avant terme et les pertes conjoncturelles dues à l’action de l’homme, comme la fraude, le coulage, la corruption ou la concussion.

Pour Atundu, le programme quinquennal de Shadary a toutes les chances d’aboutir. Selon ce cadre de la MP, ces dispositifs, « visent à combattre toute violence des règles, le clientélisme, l’abus de pouvoir, la corruption, la fraude à tous les niveaux, bref, tout fait quelconque de coulage ou de dissipation ». Sur ce point justement, André-Alain Atundu a sollicité la contribution des journalistes qu’il considère comme des alliés de poids pour Emmanuel Ramazani Shadary dans la perspective de la lutte implacable et généralisée contre les valeurs négatives et toute source de dissipation des ressources financières de la communauté nationale. Quitte à savoir si la nation peut supporter l’effort de lutte contre les antivaleurs, le porte-parole donne une réponse affirmative, parce que selon lui, « cet effort sera progressif d’une part et consistera davantage à récupérer les ressources financières qui se perdent en coulage, d’autre part. Il ne s’agit donc pas de demander à la population congolaise de serrer la ceinture ». Alain Atundu note que la raison qui devrait pousser la population à supporter cet effort est également liée au fait que l’opinion estime que les 2/3 des ressources nationales partent en coulage et en fraude. Il s’agit alors d’éliminer les points de dissipation des ressources de l’Etat par le biais du management, sans demander un effort supplémentaire aux congolais. Pour Atundu, « l’augmentation du budget prévue dans le programme de Shadary sera donc une conséquence logique, une retombée plutôt que le résultat d’une contrainte ».

Sanctions de l’Union Européenne

Autre point important évoqué dans ce face-à-face avec la presse est celui lié aux sanctions de l’UE sur les officiels congolais. Pour le porte-parole de la MP, « ces sanctions prises dans le but inadmissible d’humilier le peuple congolais en jetant inutilement l’opprobre sur ses dirigeants ». D’où, la famille politique du Chef de l’Etat encourage le gouvernement à prendre toutes les dispositions envisageables pour contrer les effets des sanctions dites « injustes et immorales de l’Union Européenne » contre les autorités congolaises dont le seul péché selon Atundu, est « d’avoir la charge d’accompagner le garant de la Nation dans la réalisation de son serment constitutionnel ». Pour la MP, le gouvernement congolais est en légitime position de prendre toutes les sanctions moralement acceptables et politiquement correctes.

Théodore Ngandu

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