L’Assemblée provinciale de Kinshasa a un bureau définitif. Après l’élection de lundi dernier, il se trouve que l’organe délibérant sera dirigé par un président (Godé Mpoy) issu du Front Commun pour le Congo et un Vice-président qui vient du Cap pour le Changement (Cash). Si la victoire de Godé Mpoy a été tout à fait naturelle, vu le nombre des élus de sa famille politique, l’élection de Francis Tshibalabala a été plutôt inattendue.

A priori, la candidature de Francis Tshibalabala Mukunay n’avait pas la chance pour passer au poste de Vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Et pourtant, le nouveau numéro 2 de cet organe délibérant a déjoué tous les pronostics. L’élu de Masina a été élu haut la main par ses pairs, et même par ceux qui ne sont pas de son obédience politique. Francis Tshibalabala, membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social a raflé le poste de Vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa avec 35 voix dans un hémicycle de 48 sièges. Pour l’heureux élu, rien n’était gagné à l’avance, d’autant plus que son parti ne comptait que 12 élus. Mais pour l’intéressé, sa réputation de rassembleur a convaincu ses pairs à porter leur choix sur lui.
A l’image du pays qui devra s’habituer à la coalition entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement, l’Assemblée provinciale de Kinshasa a un bureau dont la présidence est tenue par Godé Mpoy (FCC) Kadima et le poste d’adjoint par Francis Tshibalabala Mukunay.

Lorsqu’il reçoit sa base, venue fêter sa victoire dans son quartier général, et même devant le reporter de Géopolis Hebdo, l’homme affiche le triomphe modeste. Mais ses ambitions ne sont pas moins fortes. Juriste de formation, le nouveau Vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa se dit prêt à servir la capitale de la RDC mais aussi sa circonscription électorale. Pour ce juriste, il faut dire que la tâche à la tête de l’organe délibérant, sera tout, sauf facile. Pour une ville aussi grande que Kinshasa (plus de 12 millions d’habitants) dont la gestion de certaines institutions et structures n’ont pas forcément bonne presse, les défis à relever seront énormes notamment en ce qui concerne le contrôle.

Il faut dire que l’organe délibérant a le pesant devoir de remettre sur le droit chemin, par une législation regardante, les domaines aujourd’hui controversés tels que l’établissement des taxes et impôts, le transport, le trafic routier, la circulation automobile, les institutions médicales, les établissements primaires, secondaires, supérieurs et universitaires.

Patrick Ilunga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *