Le ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion, Crispin Atama-Tabe Mogodi et le Caucus des députés du Nord-Kivu ont tenu une réunion en vue d’évaluer la situation sécuritaire de cette partie de la République après les récents massacres à Beni, attribués aux terroristes de l’ADF et ayant causé la mort de quatre soldats et 16 civils.

Durant les échanges, le ministre ainsi que ses interlocuteurs, élus du Nord-Kivu ont déploré ces massacres et constaté la présence d’autres groupes armés locaux qui continuent à causer désolation et mort d’homme à travers la province.

Le porte-parole du Caucus des députés du Nord-Kivu, Djuma Balikwisha, a dénoncé l’étendue de ces actes à travers la province qui, non seulement bloquent l’avancée des activités productives, mais aussi contraignent les habitants à l’errance, abandonnant tout derrière eux.
Prise dans l’engrenage de la violence et des massacres, la population de Beni ne sait plus à quel saint se vouer. La société civile du territoire meurtri se dit abandonnée à son triste sort. Aujourd’hui, au-delà de l’émoi général que les tueries de Beni ont suscité à travers le pays, plusieurs voix se lèvent pour réclamer une implication directe des responsables de la défense en plus des FARDC et de la Monusco.

Les députés qui se sont entretenus avec Crispin Atama Tabe, ont émis les vœux de voir le ministre faire une descente sur le théâtre de violence à Beni, histoire de rassurer les populations éplorées.

Cette requête avait été lancée aussi par la société civile de la “ville martyre”, laquelle a réclamé la présence physique du ministre Atama à Beni à “l’instar de son collègue de la Santé qui a été sur le front lors des différentes épidémies d’Ebola.” Aux uns et autres, le ministre de la défense a promis d’aller aux chevets de habitants de la “ville martyre”, tout en rappelant que d’ores et déjà le chef d’Etat Majors des FARDC et son adjoint séjournent dans cette partie du Nord-Kivu, dans le but de mettre un terme cette sanglante épisode qui depuis 4 ans, n’en finit pas.

Patrick Ilunga

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