Alors que la session ordinaire à l’Assemblée nationale s’est clôturée le 15 juin dernier, plusieurs analystes et observateurs politiques spéculent sur une possible session extraordinaire à venir pour l’investiture d’une nouvelle équipe gouvernementale. Cette échéance monopolise particulièrement l’attention. Mais bien avant la session extraordinaire à venir, il convient de faire un flash-back sur ce qu’a été la session ordinaire de mars dernier, la première de l’alternance. Il est de notre devoir d’évaluer la session de mars au regard de l’enjeu historique d’une Assemblée qui s’est mise en place à la suite de ce que l’on peut qualifier de nouvel ordre politique en RDC : l’alternance intervenue à la tête de l’Etat et une Assemblée désormais dirigée par une femme.

Pour en savoir plus, quoi de plus normal d’aller interroger l’artificier de cette conduite de l’assemblée nationale, Maker Mwangu Fwamba. Pour cet ancien ministre de l’enseignement primaire et secondaire, cette session a été très importante, car elle a permis la validation des mandats des députés, la mise en place des commissions permanentes et tout cela sous un leadership éclairé de Jeanine Mabunda. Il faut aussi signaler, renchérit Maker Mwangu que la présidente de l’Assemblée nationale est restée constante au regard de son discours d’investiture et de son action sur terrain. Elle avait promis de faire du palais du peuple, « la maison du peuple », c’est-à-dire, plus proche de la population. Jeanine Mabunda avait également promis d’être à l’écoute du peuple et des députés, chose qui s’est largement vérifiée par le nombre d’audiences qu’elle a accordées à ses collègues.

Et surtout le rapprochement avec l’administration parlementaire, soubassement de son action. Mabunda avait aussi promis d’être accessible. Elle l’a manifesté par le nombre d’appels reçus par elle. Et le dernier détail, pas le moindre, Jeanine Mabunda s’est battue pour la couverture financière des émoluments des députés nationaux. Dans son discours d’investiture, Jeanine Mabunda avait promis qu’elle ferait de l’Assemblée nationale, le temple de la démocratie et de l’expression libre. Cette réalité est constatée aussi dans la chambre basse car la parole fût donnée à tous, même si par ailleurs, la présidente regrette certains dérapages dans l’usage de celle-ci. Il reste néanmoins que les députés ont bénéficié de toutes les dispositions relatives à l’usage de la parole devant l’Assemblée nationale. Pour un premier pas, l’on peut dire, selon Maker Mwangu que celui-ci a été un pas décisif.

Un seul regret tout de même, qui n’est à imputer à l’Assemblée nationale, le fait que la session se soit clôturée sans l’investiture du gouvernement, chose que l’ancien ministre espère qu’elle se fera incessamment.

Géopolis Hebdo

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