Après son invalidation définitive par la cour constitutionnelle, l’ex vice-président de la République Jean Pierre Bemba Gombo n’a pas tardé de réagir. Hier mardi sur France 24, le président du Mouvement pour la Libération du Congo note avec la dernière énergie que la Cour constitutionnelle est aux ordres du pouvoir tout comme la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Pour Bemba Gombo, la justice est instrumentalisée. C’est pourquoi, dit-il, il n’est pas vraiment surpris par son invalidation à la course présidentielle. « Évidemment qu’on a instrumentalisé la justice pour m’écarter comme d’autres candidats de l’opposition », souligne-t-il.D’après lui, tout juriste sérieux sait que la surbonation n’est pas corruption. « Tout le monde se rend compte que tout ça est une stratégie pour que le candidat du pouvoir ne puisse pas avoir des candidats sérieux devant lui », affirme le président du MLC. Bien que de voies de recours existent au niveau international contre la décision de la Cour Constitutionnelle, Bemba ne se fait pas d’illusions parce que, soutient-il, la notion d’Etat de droit n’existe pas en RDC. Selon lui, le 23 décembre on assistera à une parodie d’élection car le pouvoir choisit ses opposants.

Selon nos confrères de 7 sur 7, les critiques fusent de toutes parts contre la décision de la haute cour. Même les anciens hauts magistrats qui la composaient, ne l’ont pas épargnée. Notamment le professeur Banyaku. Pour rappel, la Cour constitutionnelle, épousant le point de vue de la CENI, a ecarté définitivement lundi la candidature de Jean Pierre Bemba à la présidentielle. Motif: sa condamnation par la CPI pour subornation des témoins qui selon la Cour et la CENI est assimilable à la corruption.

Théodore Ngandu

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