Acquitté par la chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale le 08 juin dernier, Jean-Pierre Bemba Gombo est resté malgré sa détention, 10 ans durant, l’un des leaders importants de la scène politique congolaise. A la tête du Mouvement de Libération du Congo, l’ancien Vice-Président de la République Démocratique du Congo, est présenté comme étant le candidat « naturel » de son parti à la prochaine présidentielle. Aussitôt l’annonce de son acquittement confirmée, la nouvelle s’est rependue dans et à l’extérieur du pays.
Présente au siège même de la CPI, la député nationale et Secrétaire Général du MLC, Eve BazaÏba était parmi les premières figures politiques congolaises à exprimer sa satisfaction. Dans un court message, Bazaïba a tenu à rassurer que l’avenir politique de son leader devra être décidé lors du prochain congrès du MLC prévu du 12 au 13 juillet prochain. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende s’est, quant à lui, contenté de « prendre acte » au nom du gouvernement. Le Ministre de la Communication et Medias a fait remarquer qu’il ne revenait pas à lui moins encore au gouvernement d’apporter « un jugement de valeur » sur une décision judiciaire. Le Porte-Parole de la Majorité Présidentielle a pour sa part salué cet acquittement d’un grand leader politique. Les opposants eux ne se sont pas empêchés de saluer la décision de la Cour Pénale Internationale. Le président national de l’Union pour la Nation Congolaise, Vital Kamerhe n’a pas hésité de parier sur le « vrai jeu politique » qui devra commencer avec l’acquittement de l’ancien Vice-président congolais. Moïse Katumbi, un autre opposant à la tête de la plateforme électorale « Ensemble pour le Changement », a salué cette décision de justice.
Condamné à 18 ans de prison ferme pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des atrocités commises par ses troupes déployées entre 2002 et 2003 en République Centrafricaine, Jean-Pierre Bemba a été acquitté vendredi dernier par la chambre d’appel qui a décelé plusieurs erreurs dans le jugement condamnant Bemba. Lavé de tous soupçons, l’ancien Chef rebelle doit attendre le verdict de la chambre d’instance VII pour la deuxième affaire concernant l’atteinte à l’administration de la justice où il a été accusé d’avoir corrompu plusieurs témoins concernés par l’affaire principale. Le verdict est attendu demain.
Jose-Junior Owawa

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
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