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Après son périple africain qui l’a conduit successivement en Zambie pour y inaugurer un pont stratégique pour l’Afrique australe jeté sur le fleuve Zambèze (Ndlr : Entre la Zambie et le Botswana) ; au Sud-Soudan, en Egypte et puis, en Ethiopie dans le cadre de la médiation de l’Union africaine (UA) sur l’épineuse question du  » Barrage de la Renaissance Éthiopienne  » construit sur le fleuve Nil ; et enfin, en Ouganda pour assister à la cérémonie d’investiture de son homologue Yoweri Kaguta Museveni, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est rentré au pays par Lubumbashi, capitale cuprifere et chef-lieu de la province du Haut-Katanga, avant de sauter, lui et son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, sur Kolwezi, capitale mondiale du cobalt et chef-lieu de la richissime province du Lualaba, comme le firent à une certaine période de l’histoire du Congo les para-commandos belges. Le Chef de l’Etat est allé, juste après son adresse historique à la population, visiter quelques sociétés minières installées à Kolwezi qui exploitent près de 43 variétés de minerais (cuivre, cobalt, malachites, heterogenite, carolyte fumé, dolomite et leurs dérivés) dont Kamoto Cooper Company (KCC), la Sino-congolaise des mines (Sicomines), et a également échangé avec les investisseurs pour régler certains problèmes liés à l’exploitation minière.

Félix Tshisekedi inaugure une nouvelle unité de production de KCC

Plus de 300 000 tonnes de cuivre produites par an. Plus de 40 000 tonnes de cobalt produites par an. Plus de 10 000 emplois directs et indirects créés jusqu’à ce jour. Ces chiffres sont à mettre à l’actif d’une seule entreprise, KCC, la plus grande compagnie minière de la RDC.

En effet, la haute direction de Kamoto Copper Compagny, entreprise minière aux superlatifs plus grands dans tous les domaines, dirigée par Guy Nzeng, a été honoré de recevoir, le jeudi 13 mai 2021, fait très rarissime, à la fois la visite du Président de la République et du Premier Ministre pour l’inauguration d’une nouvelle unité de production. Cette grande entreprise, le plus grand producteur de cobalt au monde, pèse près de 6 milliards de dollars américains d’investissement. Il est aussi le plus grand producteur de cuivre en Afrique et la plus grande mine en RDC.

Très grande pourvoyeuse d’emplois avec ses 10.373 agents, dont 5.884 directs et 4.489 agents à travers ses contractants, KCC continuera, selon les prévisions, à exister et à créer des emplois jusqu’en 2042 et pourra générer un revenu total de 2.237 milliards de dollars américains.

Sa production de cuivre de 270 000 tonnes est montée jusqu’à 300 000 tonnes l’an. De 25 000 tonnes, la production de cobalt est montée jusqu’à 40 000 tonne l’an.

Kamoto Copper Company, c’est aussi une mine souterraine (sulfure) qui fait le forage, le minage, le support et le transport. C’est également une mine à ciel ouvert (Oxyde) où se font également le forage, le minage et le transport. Il a un concentrateur où se font le concassage, le broyage et le flottement des minerais.

KCC a installé sa raffinerie à Luilu où s’opère la calcination, la lixiviation, l’extraction décapage. On y produit du fer, de l’aluminium et du manganèse (par purification et la précipitation), l’électrolyse pour récolter le cuivre jusqu’à la cathode et l’hydroxyde de cobalt.

Première société minière de la RDC à établir son propre programme et un département de développement d’entreprise, KCC a investi 142 millions de dollars américains dans le partenariat public-privé avec la Société Nationale d’Electricité (SNEL).

Des sources proches des régies financières, nous apprenons que KCC a payé 349 millions de dollars américains d’impôts à l’Etat congolais et dépensé 32% de son revenu auprès des fournisseurs locaux. En matière de sécurité au travail, KCC met un point d’honneur sur le fait que ses agents ont le temps de faire chaque travail en toute sécurité.

Il sied de rappeler que KCC est né de l’accord préliminaire signé le 24 juin 2003 entre la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines S.A.) et KinRoss-Forrest Limited  » KFL  », enrichi par l’avenant n°1 du 04 Juillet 2003 et par une convention de confidentialité y relative pour l’exploitation et la transformation des minerais localisés dans le groupe ouest de la Gécamines.

Ce projet consiste en la réhabilitation de la mine souterraine de Kamoto, la réhabilitation et le développement d’une mine à ciel ouvert comme source des minerais oxydes (Dikulwe, Mashamba et T17), la réhabilitation des concentrateurs de Kamoto et de Dima, ainsi que des usines de Luilu. Par la suite, une convention de joint-venture fut signée entre les mêmes parties le 07 février 2004. La convention de coentreprise susvisée a repris les dispositions de l’accord préliminaire qui prévoyaient entre autres la création de KCC SARL. C’est ainsi que les parties ont signé, au mois de novembre 2005, les statuts de KCC SARL.

La Sicomines également visitée

Après KCC, le cortège du Président de la République s’est dirigé ensuite vers le site de la Sino-congolaise des mines (Sicomines), une joint-venture nés des fameux contrats miniers conclus en 2007 dits  » contrats chinois  » entre la Gécamines et un consortium d’entreprises chinoises composé
de Sinohydro, Chaine Railway Group, Zhejiang Huaou Cobalt Co et China Machinery Engineering Group. Dans cette joint-venture, la Gécamines était créditée de 32 % de parts tandis que le consortium d’entreprises publiques chinoises se partageaient 68 % de parts.

Le Directeur Général de l’entreprise, M. Li Sheng, a accompagné le Président Tshisekedi le long de la visite, et présenté l’avancement des projets de la coopération sino-congolaise auxquels participe l’entreprise. Le projet
Sicomines a lancé son premier lingot de
cuivre en octobre 2015. Ce vaste projet
rejoint plusieurs autres projets en cours
d’exécution à travers le pays.

 » Plus de 60 millions de dollars sont inscrits au budget de la société pour la mise en oeuvre de la protection de l’environnement  », a déclaré son Général manager.

Dotée d’un concentrateur pimpant neuf fraichement sorti du sol, la Sicomines a fait sortir des entrailles de Kolwezi, à ce jour, près de 40 millions de tonnes de roches-minerais et roches stériles compris.

Sur le plan social, le projet Sicomines a
généré 3.000 emplois directs du personnel local, représentant 75% de l’effectif sur le site d’exploitation, lesquels ont bénéficié de nombreuses formations techniques. Il a permis également la construction de deux
nouvelles usines hydro métallurgiques et de diverses autres infrastructures minières ainsi que l’acquisition des équipements auxiliaires à l’industrie minière. La production annuelle de la Sicomines est d’abord plafonnée à 125.000 tonnes de cuivre métallurgique par an. Cette production devrait rapidement grimper à 250.000 tonnes par an aussitôt que le problème d’approvisionnement du site en
électricité est résolu. Avec la Sicomines, la RDC se permet de rêver aux flux d’investissements dont le pays pourrait bénéficier pour sa construction et sa modernisation.

Lors de la visite, le Président Tshisekedi a écouté attentivement l’introduction du
processus de production. Puis, il a eu un échange cordial avec les représentants des employés et prononcé un discours devant des
employés. La RDC attache une grande importance aux relations avec la Chine, a-t-il assuré, notant que son pays s’engagera à faciliter la coopération avec les entreprises à investissement chinois, afin de faire de la coopération avec la Chine une  » opportunité
de développement  » pour la RDC.

Selon les termes du contrat créant la Sicomines, la partie chinoise s’engageait à financer, à hauteur de 6,6 milliards de dollars américains, des travaux de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base, sur l’ensemble du territoire congolais, en contrepartie des minerais, principalement le cuivre et le
cobalt, à exploiter dans l’ex-province du
Katanga. Mais au finish, la partie chinoise n’avait pas tenu toutes ses promesses visant à mener à leur terme le chantier des infrastructures. Le fameux deal  » Infrastructures contre minerais  » s’était finalement avéré comme un authentique contrat léonin. La partie congolaise espère que cette fois-ci, la partie chinoise tiendra toutes ses promesses.

Le peuple doit profiter de ses richesses

Revenant sur ses propos tenus la veille à Lubumbashi dans le Haut Katanga, Félix Tshisekedi a rassuré que le Congo s’est résolument lancé sur la voie d’un
changement irréversible et tous ceux qui aiment ce pays devront accompagner cet essor tant attendu par le peuple congolais tout entier et le peuple kolwezien en particulier.

 » Il faut que le peuple de ce coin du
pays profite au maximum des produits de son sous-sol « , a martelé le premier citoyen de la République avant d’appeler les opérateurs miniers au respect des cahiers de charges signés avec les communautés riveraines.

Inauguration du nouveau bâtiment de la BCC

Après avoir écouté les employeurs et
employés des entreprises visitées, le Chef de l’État a poursuivi son riche séjour dans la périphérie de la ville de Kolwezi. Au centre ville, Félix Tshisekedi a eu à couper le ruban du nouveau et somptueux bâtiment de la succursale autonome de la Banque Centrale du Congo (BCC) devant le Gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo.

Par la même occasion, Fatshi, comme l’appellent affectueusement ses contemporains, a réceptionné son tout nouveau bureau de travail lui offert par le Gouvernement provincial du Lualaba dirigé par la Gouverneure ad intérim, Fifi Masuka.

Dieudonné Buanali

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