Mesdames et messieurs, bonsoir et bienvenue à cette revue de presse.
L’annonce du Chef de l’État concernant la révision de la Constitution, faite à Kisangani, continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique.
Dans ses colonnes, Forum des As met en avant les préoccupations de l’Abbé Donatien Nshole, qui avertit que ce projet pourrait déstabiliser un pays déjà fragile. Les évêques, dit-il, exhortent à la réflexion, car si cette question n’est pas bien traitée, cela va déstabiliser le pays. Je vais le supplier d’écouter les évêques, qui tous réunis ensemble ne peuvent vouloir que le bien de ce pays. Qu’il n’écoute pas ses collaborateurs, qui ne voient pas plus loin que leurs ventres, leurs familles, leurs pouvoirs. C’est lui qui assumera la responsabilité de ce qui arrivera du pays », a-t-il souligné. Pour l’épiscopat catholique congolais, toucher à la Constitution serait une initiative périlleuse sur les plans social, sécuritaire et politique.
En écho à cette inquiétude, Le Journal relaye un communiqué du Front Commun pour le Congo (FCC), la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila, qui exprime son opposition à la révision constitutionnelle. Dans un communiqué publié ce dimanche 27 octobre 2024, le FCC déclare avoir suivi l’annonce du président Félix Tshisekedi avec indignation, mais sans surprise, connaissant “l’homme et son système”. Selon eux, la Constitution du 18 février 2006 n’a pas été écrite par des étrangers, comme certains l’affirment, mais par des compatriotes représentant la diversité de la nation congolaise, et ce, ironie du sort, à Kisangani plus précisément à Simisimi dans les installations de la mission catholique Saint-Gabriel en 2004.
Selon la famille politique de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, par-delà les arguments fallacieux servis au peuple, le véritable objectif de ce projet de changement de Constitution est clair, à savoir l’instauration d’une présidence à vie omnipotente, par le déverrouillage des dispositions constitutionnelles intangibles, singulièrement celles relatives au nombre et à la durée des mandats présidentiels et aux prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées Ils lancent un appel à toutes les forces politiques et sociales pour faire front contre ce qu’ils qualifient de « projet funeste ».
Face à cette polémique, Infos 27 rapporte que le vice-Premier ministre Jean-Pierre Lihau et le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, défendent une approche sereine de la révision constitutionnelle, insistant sur le fait qu’elle doit servir à renforcer les institutions pour le bien du peuple congolais. Lors d’un briefing spécial, ils ont appelé à éviter les querelles partisanes et à se concentrer sur un dialogue constructif, soulignant l’importance d’une réflexion apaisée sur cette question nationale.
Pour clore cette revue sur une note d’espoir, La Prospérité nous informe des avancées dans le dialogue social au sein du secteur public. Ce lundi 28 octobre 2024, les ministres Patrick Muyaya et Jean-Pierre Lihau ont délivré un message rassurant, mettant en lumière les progrès réalisés dans les discussions avec les commissions paritaires des secteurs de l’éducation et de la santé. Ils ont assuré que des solutions durables sont envisagées pour répondre aux préoccupations soulevées, témoignant ainsi d’une volonté d’apaisement et de collaboration.
Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.