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Le nom de la première présidente du Conseil d’État, Marthe Odio Nonde, est malencontreusement cité dans une affaire de détournement des fonds publics, une grosse part d’un million USD relatif au paiement des primes des contentieux électoraux destinés au magistrats de cette Haute juridiction administrative de la République démocratique du Congo.

À la base de ces faux bruits, un collectif de lanceurs d’alertes dénommé « Observateur républicain », qui a fait une fausse alerte dans une correspondance transmise au président de la République ce jeudi dernier attestant, sans fondement, des faits de détournement à charge de Marthe Odio. Une correspondance qui a été fortement relayée sur la toile avec des commentaires qui vont dans tous les sens.

Cette alerte du collectif « Observateur républicain » sera court-circuitée par une enquête menée par le media en ligne Opinion.cd, qui a révélé les éléments qui mettent en lumière des subtilités entourant ce dossier. Selon les informations recueillies d’un agent du Conseil d’État, il n’y a jamais eu un paiement d’un million de dollars américains destinés uniquement au cabinets du siège du Conseil d’État.

Selon cet agent qui a requis l’anonymat au regard de ce dossier sensible, il y a lieu de retenir que chaque dossier à adresser au ministère des finances par le Conseil d’État concerne 4 composantes chacune avec des montants non uniformes. Il y a le Siège du Conseil d’Etat et son administration ainsi que le Parquet général près le Conseil d’Etat et son administration. Pour lui, « Il est faux de croire que ces 4 entités ont reçu chacune 1 million de dollars ». Par contre, il est clairement tracé que chaque haut magistrat a touché sa prime des contentieux électoraux. Contrairement à tout ce qui peut se dire, les magistrats de la Haute juridiction administrative de la RDC ont touché des primes à coût élevé par rapport à d’autres juridictions.

La même source a aussi indiqué que la quote-part destinée au Siège du Conseil d’Etat a couvert les primes de 447 agents dont 45 hauts magistrats et les 402 membres de leurs cabinets y compris les journaliers et les policiers.

Cependant, des sources proches du dossier, on apprend en outre qu’il y a un certain groupe de hauts magistrats bien identifiés qui est derrière cette campagne de sape à l’encontre de la Première présidente du Conseil d’État. Un complot mal monté qui cache mal l’intention de ses auteurs.

Certainement c’est le temps que le dossier a pris avant le paiement qui a créé plus d’agitations dans le chef de certains hauts magistrats impatients. Cela relève de la non maîtrise des éléments basiques qui rentrent en ligne de compte dans la chaîne de dépense qui est souvent longue. De l’engagement au paiement en passant par la liquidation et l’ordonnancement par les ministres ayant le Budget et les finances dans leurs attributions, il y a un temps à considérer, selon les priorités de l’Etat.

« Si la Cour de cassation et la Cour constitutionnelle ont reçu leurs primes des contentieux électoraux en un temps record, le Conseil d’Etat par contre a connu un calvaire, car ayant été servi presque 4 mois plus tard, après des multiples interventions des hauts milieux du pays. Ce retard a occasionné, dans le chef de certains hauts magistrats impatients, des agitations allant jusqu’à produire une dénonciation calomnieuse dans les réseaux sociaux faisant état du détournement des fonds alloués à la paie de la prime des contentieux », a soutenu la source du media Opinion.cd.

L’explication claire à donner quant à ce retard, est que le dossier pour le paiement de cette prime a été initié le 23 janvier 2024, son ordonnancement est intervenu le 13 février 2024 et son paiement effectif, le 11 juin 2024. « Les traces sont bien visibles à la Rawbank. Et, ce même jour, les haut-magistrats du Conseil d’Etat ont commencé à être payés comme indiqué sur la liste de paie » rapporte la même source.

Les bruits autour d’un détournement imaginaire des fonds publics relatifs aux primes des contentieux électoraux sont, en conclusion, faux car tous les bénéficiaires de ce montant d’un million de dollars sont déjà rentrés dans leurs droits. Il s’agit en réalité d’une cabale mal ficelée, contre Marthe Odio Nonde, qui tape à côté.

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