Après la mise en place par le ministre provincial (Gouvernement Kinshasa) en charge de l’éducation Charles Mbutamuntu, de la commission de suivi sur la gestion et la traçabilité des frais de scolarité fixés et percus au niveau des établissements d’enseignement primaire, secondaire et technique de la ville de Kinshasa, la rédaction de Géopolis Hebdo a approché le secrétaire général de ymae/ONG et coordonnateur de la campagne « kelasi eza mobongo te » pour s’enquérir des missions confiées à la commission à l’heure où la gratuité de l’enseignement s’avère importante.
À l’en croire, « la commission mise en place a pour mission au niveau primaire de s’assurer de la stricte application de la gratuité au niveau primaire, c’est-à-dire, aucun frais ne peut être demandé et/ou perçu au niveau du primaire. »
S’agissant du niveau secondaire et maternelle, poursuit-il, la commission s’assurera du respect des normes fixées en matière d’application, du respect du seuil édicté et de la fixation des frais.
Elle a aussi comme troisième mission, de suivre la gestion et la traçabilité de la note portant clé d’affection. Parce que note-t-il, depuis des années, il s’observait une gestion opaque dans le secteur de l’enseignement que ymae/ONG qui est sa structure dénonce à travers sa campagne « kelasi eza mobongo te ».
Face à cette gestion à la base de l’enrichissement illicite de certains groupes et réseaux mafieux, ce représentant de la société à la commission soutien que les travaux de la commission viennent justement soigner le secteur et mettre fin à la gestion tordue, longtemps dénoncée de sorte que, la clé d’affectation mise sur pied par les autorités politiques puisse être respectée au niveau des établissements.
» Lorsqu’il est fixé un frais pour un service, il faut que ce service soit satisfait de la traçabilité de ces frais pour s’assurer d’un bon travail. Et donc,
la commission suivra de prêt l’application des mesures édictées par les autorités tant nationales que provinciales, de sorte que l’utilité ou les raisons pour lesquelles ces frais sont institués soit effectivement réalisées », explique Serge Bondedi.
La répartition de l’enveloppe au niveau des écoles, que l’État a octroyée aux enseignants et d’autres questions transversales, notament celles liées au mécanisme de fixation des frais dans les établissements privés, à la base de la cacophonies, seront également traitées par la commission.
À l’occasion, Serge Bondedi représentant de la société civile Kinshasa à la commission appelle les gouverneurs d’autres provinces à emboîter les pas et à adhérer à cette dynamique qui appelle toutes les parties prenantes à la lutte contre les anti-valeurs.
Il est important de noter que la commission est au niveau politique composée du gouverneur, du ministre provincial en charge de l’Education, du représentant des parents et les représentants de la société civile, du représentant de l’Anapeco et quelques membres du secrétaire technique du cabinet du ministre provincial et au niveau de l’enseignement, la commission est composée des proved des provinces éducationnelles, des inspecteurs principaux provinciaux ainsi que des comités de suivi provinciaux pour chaque province éducationnelle.
Edouard Funda
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com