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Contrairement à ce qui se raconte dans les réseaux sociaux et dans certains quartiers généraux des ONG internationales, nationales et locales, il n’y a aucun nuage dans le partenariat entre la République Démocratique du Congo (RDC) et Fortescue Metals Group (FMG) pour le développement du méga-barrage hydroélectrique d’Inga dont le site est situé dans la province du Kongo Central, à l’ouest du pays. Dans son édition nº 1220, du vendredi 17 septembre au dimanche 19 septembre 2021 que nous vous convions à (re) lire, Géopolis Hebdo avait publié en intégralité le dernier communiqué de presse de la coalition Toboyi Molili (Traduction : Nous refusons l’obscurité) qui saluait il y a une semaine, sans en apporter la preuve, un  » prétendu rétropédalage  » du Président de la République sur ce méga-projet.

 » La coalition Toboyi Molili salue un pas vers la raison du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui vient de refuser d’accorder le développement exclusif du Projet Grand Inga à la compagnie australienne Fortescue Metals Group. Elle encourage le Président et son gouvernement à privilégier prioritairement le développement de solutions énergétiques décentralisées et à s’investir pour doter le pays d’une
politique énergétique assortie d’une planification énergétique qui privilégie le développement des ressources énergétiques au niveau local. Une telle approche démontrerait clairement une
vision d’électrification de la RDC et permettrait d’accroître l’accès à une énergie propre et abordable pour tous dans les plus brefs délais  ». Tel est libellé l’extrait de cette communication de Toboyi Molili.

Selon plusieurs intelligences et experts proches du dossier interrogés, le week-end dernier, dans l’anonymat par les reporters de ce trihebdomadaire d’informations générales paraissant à Kinshasa et après des recoupements d’infos, ils ont pu se rendre compte que le Chef de l’État Félix Tshisekedi n’est jamais revenu sur sa décision prise, le 13 juin 2021, lors de son dernier séjour dans la province martyre du Nord-Kivu, celle de reconnaître le leadership du développement du méga-barrage hydroélectrique d’Inga à un grand groupe minier australien.

Ce jour-là, le président Félix Tshisekedi avait encouragé le choix du minier australien Fortescue Metals Group pour développer l’entièreté du projet du Grand Inga (Inga III à Inga VIII) censé produire à terme 42 000 MW. Prévoyant de développer d’autres sites en RDC, Fortescue entend aussi mettre sur pied une capacité allant jusqu’à 70 000 MW grâce à l’exploitation de l’hydrogène sur le majestueux fleuve Congo, le carburant du futur.

La COP26 qui se tiendra en Novembre 2021 sera l’occasion de discuter du déploiement de l’hydrogène, l’un des vecteurs majeurs de la transition énergétique, notamment pour l’Europe. Une aubaine pour la RDC dont le potentiel énergétique inépuisable est de loin supérieur à son potentiel minier épuisable.

Considérée comme un véritable ‘’ scandale géologique ‘’ tant son sous-sol, très riche, regorge de ressources minières (cuivre, premier producteur en Afrique ; cobalt, premier producteur mondial ; coltan, or, cassitérite, diamant, uranium, manganèse, fer…), la RDC est un véritable coffre-fort des matières premières. Le pays est doté également d’un potentiel hydroélectrique et solaire estimé à 240 gigawatts plus que celui de la Chine mais, malheureusement, la production électrique installée n’est que de 2.500 mégawatts par manque de stratégie et de vision. Un frein donc au développement d’un tissu industriel.

‘’ Contrairement à ce que d’aucuns pensent, le potentiel énergétique de la RDC est de loin supérieur à son potentiel minier. On devra donc désormais parler de scandale énergétique que de scandale géologique ‘’, a révélé AL Kitenge au cours d’une interview exclusive accordée il y a quelques mois au magazine audiovisuel ‘’Journal Télévisé Diplomatique (JTD)’’, présenté par Henri-Désiré N’zouzi.

A l’expert de renom, stratège en intelligence et analyste économique d’en donner les raisons : ‘’ La première, c’est un potentiel inépuisable. Parce que nous avons la chance d’avoir un potentiel électrique d’origine hydrique. Tant que nous avons de l’eau qui coulera, nous aurons toujours ce potentiel. Deuxièmement, la RDC a un potentiel solaire. Tant que nous serons sous l’équateur (Ndlr : Une ligne imaginaire tracée autour de la planète Terre, à mi-chemin de ses pôles. Elle marque la séparation entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud) et nous le serons toujours, nous aurons toujours ce potentiel. Alors que le secteur minier, vous le savez comme moi, c’est un potentiel qui est fonction de l’évolution technologique. A un moment donné, le peu des ressources qui nous restera ne seront plus rentablement utilisables ‘’. Il faut donc, a conseillé AL Kitenge, développer le secteur énergétique, le levier (de développement) le plus important.

Aux dernières nouvelles, nous avons appris pendant que nous mettons sous presse cette information que FMG a acquis toutes les études de faisabilité antérieures et que ses équipes sont déjà à pied d’œuvre sur le site d’Inga afin de les confronter aux réalités avec la possibilité de les actualiser avant le premier coup de pioche.

Pendant ce temps, une coentreprise, fruit du protocole d’accord signé conjointement par les délégués de FMG, a mis en place une société de droit congolais FFI-RDC afin d’accélérer le développement du Grand Inga, la solution pour atteindre l’objectif d’atténuation contre le dérèglement climatique.

Le coût de l’investissement, selon notre source, sera supérieur à 100 milliards USD, plus que le projet de loi de finances chiffré à 10,3 milliards pour l’exercice 2022.

Dieudonné Buanali

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