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Le délai légal de huit (8) jours accordé aux membres du Gouvernement central ainsi que d’autres mandataires politiques nouvellement élus députés nationaux était arrivé à échéance depuis hier jeudi 21 février 2019. Mais, contrairement aux rumeurs les plus folles répandues dans la capitale congolaise qui prédisaient un boycott massif de la chambre basse du Parlement de la part des membres du Gouvernement, ces derniers ont, pour la plupart, décidé de rejoindre l’hémicycle. Ces démissions en série, des ministres et autres membres des exécutifs provinciaux devront sonner le go d’une profonde recomposition de la vie politique congolais. Une situation inhabituelle pour le nouveau pouvoir qui devra faire avec en attendant l’installation de la prochaine équipe gouvernementale.

Au total, 18 ministres du Gouvernement central avaient jusque jeudi 21 février 2019 pour se conformer à cette exigence constitutionnelle. La démarche enclenchée par l’ancien président du bureau provisoire de l’Assemblée Nationale, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le très influent notable haut-katangais lui-même démissionnaire, a été suivie par la majorité des membres de l’Exécutif national.
Frappés par les dispositions des articles 108 de la Constitution en vigueur et 78 de la Loi électorale, ces Ministres, Vice-ministres ou encore des Gouverneurs auraient tout tenté ces derniers temps de s’accrocher au moins jusqu’à l’installation de leurs successeurs. A 48heures de la fin du deadline, ils étaient à compter au bout des doigts ces Ministres qui ont rendu le tablier en renonçant du Gouvernement et des Exécutifs provinciaux au profit du Parlement. Mardi dernier, c’est le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire, Gaston Musemena qui était le premier à montrer la voie avant d’être suivi par son collègue de l’Environnement, Amy Ambatobe.
Après cet exemple peu courant, une trêve a pu être observée depuis que le nom de José Makila Sumanda, Vice-premier Ministre et Ministre des Transports et Voies de Communication, était cité à la tête à manœuvre d’une initiative judicaire engagée auprès du Conseil d’Etat par des Ministres-députés pour tenter de suspendre leurs démissions jusqu’à la nomination de la équipe gouvernementale.
La tentative ayant échouée, des têtes couronnées de l’ancien régime ont commencé à s’écrouler comme un château de cartes. Hier dans la soirée, l’on a appris les démissions des Ministres Lambert Mende de la Communication et Médias ; d’Ingele Ifoto, chargé du portefeuille des Ressources Hydrauliques ; de Guy Mikulu, le patron des Affaires coutumières ; de Martin Kabwelulu, Ministre des Mines ; Léonard She Okitundu des Affaires étrangères, et d’Agée Matembo, son Adjoint, ont, eux aussi démissionnés. Contactée par la Géopolis Hebdo, un responsable de la cellule de communication de la chambre basse du Parlement indique que plusieurs Ministres, Vice-ministres et quelques Gouverneurs élus ont pu déposer leurs démissions. « Mais comme la loi leur accorde jusqu’à minuit, il est probable qu’il ait d’autres démissions. Raison pour laquelle il y a un service minimum qui est assuré par une équipe permanente surplace », confie notre source.

José-Junior Owawa

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