Le président Félix Tshisekedi séjourne à Niamey au Niger où il participe au Sommet de l’union africaine. Ce Sommet (33ème) consacre le lancement de la zone de libre-échange. Le président de la république, deuxième vice-président de l’union africaine, devrait prendre la parole devant ses pairs africains pour dire le rôle que son pays entend jouer dans cette zone de libre-échange économique continentale. Le principe de la zone étant d’éliminer les droits des douanes sur un ensemble de produits représentant 90% des lignes tarifaires. Ainsi, les pays qui auront signé l’accord de libre-échange devront remettre la liste des produits exemptés de frais de douanes. Pour le chef de l’Etat, cité par Okapi.net, la mise en place de la zone de libre-échange « est un objectif qui pourra être atteint grâce à un combat farouche mené contre l’insécurité et les différents conflits qui déstabilisent l’Afrique ».
Trente-deux chefs de l’Etat sont présents dans la capitale nigérienne qui accueille le sommet de l’UA sous haute sécurité et, d’ores et déjà, quatre nouveaux pays ont annoncé ce dimanche matin leur adhésion à la Zlec.
Longtemps opposé à cet accord, le Nigeria première économie du continent, l’a finalement ratifié, comme Muhammadu Buhari s’y était engagé le mardi 2 juillet 2019 dernier, de manière assez inattendue. En ouverture de ce sommet, le président nigérian a donc signé le texte sous les flashs des photographes et sous les applaudissements nourris de la salle.
Très applaudi également, le président béninois, Patrice Talon, lorsqu’il a lui aussi, ratifié l’accord.
Le Gabon et la Guinée équatoriale ont eux aussi paraphé le texte, ce dimanche 7 juillet le matin. L’accord a donc été ratifié en ce moment par 27 pays, alors que 54 des 55 pays du continent l’ont, eux, signé.
Mahamadou Issoufou, président du Niger, s’est félicité de la mise en œuvre rapide de cette zone de libre-échange continentale. « L’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine est l’évènement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA et sa transformation en union africaine », a déclaré le président nigérien.
« C’est un vieux rêve qui se réalise », a estimé, de son côté, Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine.
Cependant, pour l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine, le chemin à parcourir « est encore long » pour que cette zone soit pleinement opérationnelle. « Il faudra lever les obstacles qui nous empêchent de parvenir aux objectifs visés », a-t-il prévenu. Ce sera sans doute, l’un des objectifs de ce sommet.
GH/Rfi

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
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